Ferdinand NGOH NGOH, Secrétaire général à la Présidence devenu – l’instant d’un voyage à Yagoua et Kousséri le 15 février dernier – à sa façon, homme-dieu. Divinité païenne supposément envoyée par Paul BIYA dans le but de venir réchauffer les cœurs dans ce lointain horizon où chaque saison de ce mois de février porte le sifflement aride du Sahel. Une sorte de voyage initiatique, où ce trapéziste du temps vient jouer les archéologues de son propre destin et effleurer l’interdit, afin de se mesurer aux possibilités du désir, de la tentation qui, inévitablement, monte. La tentation de capturer à son bénéfice propre toutes ces énergies vitales, toutes ces larmes et toutes ces voix, et les transcrire dans la prochaine élection présidentielle sous la forme d’une manifestation d’indiscipline qui, seule, inscrirait sa trajectoire dans une empreinte unique et originale, celle de l’histoire du pays.