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Agressions sexuelles au collège-lycée Bétharram : François Bayrou dit n’avoir jamais été informé

2025-02-15 7,817 Dailymotion

la sortie d’une rencontre avec l’association des victimes de violences et d’agressions sexuelles du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, François Bayrou a déclaré qu’il allait « demander au ministère de la justice de détacher plus de magistrats pour aller au bout du travail » d’enquête.

« C’était bouleversant à la fois par l’émotion que chacun a manifesté. C’était purement et simplement l’expression de la vérité, de la vérité de vies dont certaines ont été brisées par des actes intolérables et des actes d’agressions sexuelles abominables », a commenté le chef du gouvernement, à l’issue de cette rencontre de trois heures et demie, à la mairie de Pau. Le premier ministre a dit vouloir « examiner » la question de la prise en charge des personnes ayant subi de tels faits, « même quand il n’y a pas de condamnation pénale ».

« Je veux traiter la question du statut des victimes qui n’ont pas pu bénéficier d’un jugement parce que les faits étaient prescrits et que soit reconnu le tort terrible qu’elles ont subi », a déclaré François Bayrou, lors d’un point presse à Pau.

Il a, en ce sens, annoncé que le haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé, qui avait présidé une commission d’enquête sur les violences sexuelles dans l’Eglise, allait s’entretenir « avec le collectif » de victimes de Bétharram, « pour partager avec lui ses questions et ses interrogations ».

Pressé de questions, François Bayrou a, par ailleurs, répété qu’il « n’étai[t] pas au courant. Je savais pour une plainte déposée pour une claque. Pour les sévices sexuels, je n’en avais jamais entendu parler ».

« J’ai fait tout ce que je devais faire quand j’étais ministre » de l’éducation nationale, a assuré M. Bayrou, qui a rappelé qu’il avait demandé une inspection en 1996 dans cet établissement catholique.

Alain Esquerre, le porte-parole de l’association des victimes de violences et d’agressions sexuelles du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, a estimé, à l’issue de cette réunion, qu’un nombre colossal de victimes restait encore « tapi dans l’ombre ». « C’est un jour historique, cela fait quarante ans que j’attendais ce moment, c’est une immense victoire », a-t-il déclaré aux journalistes.