Cette unité de l'armée ukrainienne, formée spécifiquement pour lutter contre les forces russes, était censée réunir plus de 5 000 soldats, comprenant des conscrits souvent plus âgés et des officiers manquant d'expérience.
## Une brigade sur la sellette
Appelée "Anne de Kiev", cette brigade, la première à avoir été formée et équipée en France récemment, semble sur le point d'être soit dissoute, soit réorganisée de manière significative. Les débuts de cette unité ont été marqués par une série de complications dès son établissement.
## Enquête autour de sa création
Les autorités ukrainiennes ont même initié une enquête criminelle concernant les conditions de la formation de cette 155e brigade mécanisée, renommée brigade "Anne de Kiev", suite à une formation de neuf semaines en France effectuée à l'automne dernier.
## Des dirigeants écartés
Initialement conçue pour être l'une des brigades les plus redoutables de Kiev, cette unité, censée compter plus de 5 000 soldats équipés d'armements avancés tels que les chars légers AMX-10RC, les canons Caesar français et les chars lourds Leopard 2 fournis par la Pologne, a été mise sur pied à partir de rien. Cependant, elle se compose majoritairement de conscrits âgés recrutés de manière forcée et d'officiers peu expérimentés.
## Une vague de désertions
Les désertions se sont accrues, atteignant environ 10 % de l'effectif, avec plusieurs défections même sur le sol français, où une cinquantaine de soldats ont disparu pendant leur formation. Selon un responsable de l'état-major de l'armée française, "quelques dizaines" de soldats ukrainiens auraient déserté. Par ailleurs, Mikhaïlo Drapaty, le commandant des forces terrestres ukrainiennes, a reconnu "des problèmes" au sein de cette brigade, après la publication d'articles mettant en avant des abus de pouvoir et des actes de désertion.
## Des équipements délaissés
Après leur retour en Ukraine, les cadres formés de la brigade ont été démis de leurs fonctions. Les unités ont été fragmentées : certaines batteries de canons Caesar ont été redéployées vers d'autres brigades, tandis que les équipes formées pour maintenir les AMX-10RC ont vu leurs membres affectés à d'autres tâches, rendant ainsi ces chars inutilisables.
## Vers une réorganisation nécessaire
En dehors des démissions, l'armée ukrainienne doit faire face à un réel problème de structure. Le nouveau chef de l'armée de terre s'est engagé à rétablir de l'ordre, en mettant en place des réformes au niveau du recrutement et de la formation.