Carolyn Occelli nous accueille avec un grand sourire dans les gradins du théâtre Jean Vilar de Suresnes, qu'elle gère depuis plus de deux ans. Les répétitions de la performance _Tendre colère_ se déroulent sur scène. Elle a sélectionné cette œuvre des frères François et Christian Ben Aïm pour inaugurer la 33e édition de Suresnes Cités Danse, qui se tiendra du 10 janvier au 9 février 2025. Avant de donner le coup d'envoi, la directrice partage son processus de détection de nouveaux artistes pour enrichir sa programmation.
## Un passage de relais significatif
Carolyn Occelli a pris les rênes du festival le 1er juillet 2022, succédant à Olivier Meyer, le fondateur du festival Suresnes Cités Danse. Ce dernier a orchestré les 30 premières éditions et a permis à Carolyn de débuter avec la 31e en janvier 2023. Elle explique avoir intégré le théâtre en avril 2019 en tant que secrétaire générale, apprenant beaucoup sous la direction de Meyer. Elle décrit leur collaboration dans le cadre d'un projet quinquennal, tout en souhaitant injecter sa propre vision dans cette continuité sans dénaturer l'esprit original du festival.
## L'évolution de la programmation
Olivier Meyer a fortement contribué à la légitimation des danses urbaines, telles que le hip-hop, dans un milieu institutionnel, bien qu'il ait constaté un manque d'écriture dans ce domaine. Pour remédier à cela, il a collaboré avec des chorégraphes contemporains. Carolyn souhaite maintenant élargir l'influence du festival en intégrant des éléments venant de divers horizons artistiques. Elle présente des spectacles tels que _La Fabuleuse histoire de Basarkus_, alliant cirque et danse, ainsi que _Mon petit cœur imbécile_, mêlant théâtre et danse hip-hop. Son objectif est d'explorer les frontières entre les disciplines artistiques.
## Les défis du hip-hop au festival
Carolyn précise que le hip-hop n'a pas perdu sa place au festival, mais elle cherche des interprétations nouvelles et innovantes. Elle préfère éviter le dogmatisme, prônant la liberté d'expression des artistes, au-delà des seules performances de danse. Elle reconnaît le besoin d'évolution, tant dans la manière dont le hip-hop est présenté que dans la diversité des styles incorporés dans les spectacles.
## Dépasser les étiquettes
Pour Carolyn, la danse doit véhiculer des messages universels, sans être limitée par des catégories strictes. Des artistes comme Jann Gallois et Leïla Ka, issues du hip-hop, ont su se diversifier et élargir leur répertoire. Carolyn est d'avis qu'il est nécessaire d'éliminer les étiquettes, même si la culture hip-hop joue toujours un rôle essentiel dans le festival.
## Un repérage actif et continuel
Pour dénicher de nouveaux talents, Carolyn suit certains artistes de près et participe à des compétitions chorégraphiques. Elle voit ces événements, comme le concours Sobanonova, comme des opportunités pour découvri
