Lors de ses vœux adressés aux Français, Emmanuel Macron a admis que la dissolution de l’Assemblée en juin dernier avait engendré plus d’instabilité qu’apporté de solutions.
## Une reconnaissance tardive
"Il était temps de le reconnaître, mais ce n’est pas suffisant, une faute reconnue est à moitié pardonnée", a commenté Julien Dive, député Les Républicains de l’Aisne, le 1er janvier 2025, en réponse aux vœux de Macron. Le président a en effet noté que la dissolution avait causé "davantage de divisions à l'Assemblée que de solutions pour le pays". Pour Dive, le président porte une grande part de responsabilité dans l'instabilité actuelle qui affecte la France.
## Vers un avenir incertain
Julien Dive s'interroge désormais sur le devenir de l’année 2025, marquée par la promesse d’Emmanuel Macron de solliciter les Français pour "trancher" sur des "questions déterminantes" à travers des "référendums ou des conventions citoyennes". Cependant, le député ne semble pas avoir grande foi en l’hypothèse du référendum, notant qu'il s'agit d'une promesse récurrente depuis huit ans, sans réalisation concrète, notamment après la crise des gilets jaunes.
## Un appel au peuple sous conditions
Néanmoins, Julien Dive pense que faire appel au peuple pour décider peut être un "bon levier", mais cela dépend véritablement de la nature de la question posée. Il se déclare favorable à un référendum concernant une potentielle réforme fiscale ou sur la question migratoire.
## Critique de la méthode actuelle
En revanche, lorsqu'il est question de la convention citoyenne déjà expérimentée par le chef de l'État, Dive juge qu'elle "n’a pas produit de résultats significatifs" et rappelle que les conclusions n’ont pas été mises en application. Selon lui, si le président souhaite organiser un référendum sur des enjeux pertinents, il doit le faire, en espérant que cela conduise à une décision claire du peuple. Cependant, il avertit qu'il ne faut pas "créer des gadgets" peu efficaces qui n'apportent que déception. Il souligne aussi que le Parlement doit assumer ses responsabilités et avancer dans la dernière partie de ce quinquennat.